Mirlande Manigat, 69 ans, candidate à la présidence haïtienne doit «rire jaune» comme on dit chez nous. Le dernier coup de sonde, auquel la classe politique est très peu habituée lui donne une petite longueur d'avance sur la candidat officiel, Jude Célestin soit un écart d'environ  deux points.

On est plutôt très familier  dans ce pays  avec le fait  le clan au pouvoir organise et gagne les joutes. Elle serait créditée de 23,1% des intentions de vote contre 21,3% pour le candidat de INITÉ selon cette enquête d'opinion réalisée par le premier et dernier né des firmes de sondage haïtennes: le Bureau de recherche en informatique et en développement social ( BRIDES).

Un sondage qui a fait débrider  l'industriel et candidat Charles Henri Baker. «Sweet Micky»- Michel Martelly, candidat de Repons Peyizan, totaliserait 9,7%  alors que M. Baker ne récolterait que  8,7%, ce qui le place en quatrième position.

« Les sondages bourgeois en question sont l’œuvre d’un petit groupe d’hommes d’affaires proches du président René Préval qui, après avoir bénéficié des largesses du pouvoir, cherchent maintenant à préserver leurs intérêts en pavant la voie au dauphin du chef de l’État ». Charles Henri Baker.

Je ne puis m'empêcher de rire, vraiment, en lisant cette réaction. M. Baker, industriel de son état, et par ricochet bourgeois qualifie le sondage du même nom. Serait-il en disgrâce au sein même de sa propre classe sociale ou quoi. Je n'y comprend pas grand-chose.

De plus, René Préval serait en train de préparer le terrain pour M.Célestin en commanditant un sondage qui place au second rang son beau-fils. Probablement oui. Et la stratégie serait de laisser croire à un jeu démocratique, à une bataille réelle sur l'échiquier et asseoir en bout ligne la légitimité du candidat officiel. Jude Célestin aura mener ainsi tous les combats et remporté dignement les élections.

Car les avances répétées de Mirlande Manigat ne veulent absolument rien dire en Haïti. En Amérique du Nord le parti au pouvoir devrait se préparer à une véritable volée électorale. Car, les tendances  et intentions de vote sont  trop souvent le reflet de la pensée de la majorité la plupart du temps. Mais entendons-nous, les tentes ne pensent pas, la politique n'existe pas dans ce pays, les sondages non plus.